Sauvé oui… mais en quoi ? Cette question, posée par de nombreux Français, reste plus pertinente que jamais avec la baisse des taux d’intérêt observée depuis plusieurs années et affectant le rendement des investissements traditionnels dits « sûrs ».
Cette question est particulièrement intéressante pour les placements d’épargne.
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L’épargne a toujours été une préoccupation majeure pour un grand nombre d’actifs français, notamment lorsqu’il s’agit de financer leur retraite. N’oublions pas que nous avons l’un des taux d’épargne des ménages les plus élevés d’Europe, avec un taux d’épargne record de 21,7 % du revenu disponible brut atteint en 2021.
Dans cette période de déclaration de fin d’impôt, qui est propice à l’étude de votre situation financière, il semble conseillé de vous encourager à faire le point sur vos investissements actuels et à en envisager de nouveaux routes d’investissement.
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Depuis le 1er août 2021, le taux d’intérêt du Prospectus A est resté à 0,50 %, son niveau le plus bas depuis sa création en 1818. Aujourd’hui, les 10 000 € placés dans ce livret vous donneront 50 € par an et 115 € si votre livret est plein jusqu’à la limite de 22 950 €, soit très peu.
Il en va de même pour le LDD (Sustainable Development Brochure), dont le taux est réduit à 0,50 %, et le CEL (Housing Savings Account), qui ne rapporte plus que 0,50 % brut, soit 0,42 % net des niveaux sociaux.
Ces brochures réglementées ne sont plus destinées à rémunérer votre argent dans de bonnes conditions et sont uniquement dédiées à la préservation d’économies à court terme visant à faire face aux dépenses imprévues de la vie.
Dans ce contexte de très faible rémunération de l’épargne traditionnelle, il est plus intéressant que jamais de réfléchir à la façon d’optimiser vos investissements et d’utiliser d’autres supports qui peuvent accueillir votre épargne et la faire croître.
Attention toutefois à ne pas vous laisser berner par les services bancaires dits « super livrets » dont le taux d’appel attractif de 2 ou 3 % ne dure que quelques mois. De plus, vous serez imposé sur les intérêts générés et vous trouverez rapidement un niveau de rémunération proche d’un livret A ou LDD pendant un an.
Plan de l'article
1. L’assurance-vie
L’assurance vie est l’un des placements privilégiés des Français avec plus de 1 789 millions d’euros d’encours à la fin de 2020. Cette enveloppe fiscale vous permet de bénéficier d’un cadre fiscal particulièrement avantageux avec un impôt décroissant dans le temps sur les intérêts générés et la possibilité de transférer du capital aux bénéficiaires de votre choix sans droits de succession.
Dans cette enveloppe, il existe deux types principaux : support :
- Le fonds en euros, géré directement par la compagnie d’assurance, vous permet de garantir votre capital investi à tout moment. Avec ce soutien, vous pouvez bénéficier d’un rendement supérieur à celui des livret de banque avec un rendement net de 1,08 % servi en moyenne en 2021, avant l’impact des impôts sociaux. Veuillez noter qu’il existe des disparités entre les fonds en euros en fonction de l’assureur sélectionné et de la composition de l’actif géré.
- Unités de compte, qui permettent d’accéder à un univers d’investissement très large grâce à des moyens permettant d’investir dans les principales classes d’actifs mondiales : actions, obligations, devises, matières premières, immobilier… le rendement attendu de ce type de soutien est généralement supérieur à celui du fonds euro, dans le horizon de placement recommandé, mais votre capital n’est pas garanti.
Encore une fois, il y a des disparités entre les fonds que vous pouvez sélectionner. Un fonds d’actions, par exemple, est susceptible de vous offrir un rendement moyen de 3 % à 4 % par an sur cinq ans, tout en maintenant un niveau de risque maîtrisé. Alors que dans un fonds investi uniquement en actions, vous pourrez obtenir un rendement plus élevé, mais avec un niveau de risque plus élevé.
Dans tous les cas, que ce soit en euros ou en unités de compte, vous devez accepter l’idée de laisser votre épargne déposée dans votre assurance vie pendant une période minimale de huit ans pour atteindre l’optimum fiscal du produit. Bien entendu, les retraits sont possibles à tout moment et, en règle générale, ils sont effectués assez rapidement (une quinzaine de jours), mais vos intérêts seront imposés en fonction de la durée de la détention.
Par conséquent, l’assurance vie est conçue dans le cadre de l’épargne à moyen terme et représente aujourd’hui la meilleure alternative pour investir votre épargne.
2. Le PEA (Capital Savings Plan)
Le PEA est un excellent moyen d’investissement pour votre épargne disponible. Après cinq ans, les revenus sont totalement exonérés de l’impôt sur le revenu et seuls les privilèges sociaux doivent être payés. Il s’agit d’un avantage fiscal indéniable au moment où l’imposition des revenus mobiliers élevés est maintenue.
Contrairement à l’assurance vie, ce produit reste cependant moins flexible, car il est limité à une contribution maximale de 150 000 € et un seul PEA par personne est autorisé. De plus, vous devrez attendre 5 ans pour effectuer des retraits dans votre plan sans il se ferme.
Le fait est qu’en sélectionnant bien vos actions et en choisissant des fonds de qualité éligibles au SAP, vous pourrez obtenir d’excellents rendements à la fin des cinq années et, surtout, récupérer vos revenus sans impôts.
3. Le PER (régime d’épargne-retraite)
Le PER a été créé par la loi sur la Convention et vise à remplacer les anciens produits existants pour avoir désormais un seul produit de retraite. Dans le contexte actuel, la retraite de la capitalisation connaît un boom de plus en plus important. En fait, pour maintenir le système de retraite dans sa forme actuelle, les Français devront contribuer davantage en sachant qu’ils recevront moins au moment de la retraite. C’est pourquoi ce produit est axé sur en particulier à la retraite, attire de plus en plus et également grâce à la possibilité de déduire les paiements de son assiette imposable dans la limite fixée par la loi.
Le principe du PER est très simple. Il s’agit d’épargner régulièrement sur les moyens de votre choix, éligibles au contrat, et au moment de votre retraite, vous aurez la possibilité de contracter votre régime sous forme de rente et/ou de capital.
L’autre avantage du PER, qui explique également l’intérêt croissant d’un grand nombre de contribuables pour ce produit, est lié à ses vertus en termes d’exonération fiscale. En fait, tous les paiements effectués dans le cadre de votre régime sont déductibles de votre revenu imposable jusqu’à une limite qui doit être respectée.
Prenons un exemple concret : imposé dans une tranche d’imposition marginale de 41 %, vous payez 10 000 € au cours de votre PER cette année. Vous pouvez déduire ce montant de votre assiette fiscale et bénéficier d’une réduction d’impôt de 41 % x 10 000 €, soit 4 100 €.
Toutefois, il est important de préciser que les économies réalisées dans le cadre du régime sont bloquées jusqu’à la retraite, sauf en cas de libération anticipée comme l’acquisition de la résidence principale, le décès du conjoint, l’invalidité… Cela peut être perçu comme un inconvénient majeur, mais ne perdons pas de vue l’objectif principal du PER, soit de constituer votre propre pension en vous garantissant un revenu complémentaire jusqu’à la fin de votre vie par le biais de la pension ou de bénéficier d’un capital dès le début de la retraite.
4. La loi Madelin
La loi Madelin est un mécanisme fiscal qui vise à permettre aux travailleurs indépendants (TNS) d’accumuler une pension complémentaire pour compenser la faiblesse des prestations de leur régime obligatoire.
Cet appareil ne peut plus être souscrit à partir du 1er octobre 2020, mais il est toujours possible de financer un contrat ouvert.
Ce système, qui fonctionne sur le même principe que le PER, permet à la TNS de déduire des cotisations de son revenu professionnel dans des limites plus importantes que le PER.
Prenons l’exemple d’un entrepreneur qui réalise un bénéfice de 100 000 € en 2021. Vous pourrez payer et déduire un peu plus de 19 000 euros de vos revenus, tandis que pour un PER, les paiements seront limités à 10 000 euros.
L’inconvénient de ce contrat est que l’épargne accumulée est bloquée jusqu’à l’âge de la retraite. Donc, ce n’est pas possible de récupérer l’argent investi sauf dans des cas exceptionnels.
Cependant, le contrat de retraite de Madelin est logique pour quelqu’un qui veut se protéger pour la retraite et garantir un revenu complémentaire garanti jusqu’à la fin de sa vie.
En conclusion, nous recommandons fortement de réduire le montant d’argent présent dans les brochures réglementées, afin de ne maintenir que des économies préventives. Les sommes désinvesties peuvent être placées dans les produits ci-dessus afin d’optimiser au mieux leur rémunération et de profiter des nombreux avantages qu’ils apportent. Bien entendu, cette réaffectation de votre épargne devra être effectuée en fonction de vos objectifs de capitaux propres avant tout.