Retraite au Costa Rica ou au Portugal : quel pays choisir pour vivre sa retraite à l’étranger ?

Oubliez les clichés sur la retraite au soleil : tout commence par une série de choix concrets, parfois plus complexes qu’il n’y paraît. Au Costa Rica, un visa de résidence spécifique impose un revenu mensuel minimum équivalent à environ 1 000 dollars, tandis qu’au Portugal, le statut de résident non habituel permet une fiscalité avantageuse sur les pensions étrangères, mais uniquement sous certaines conditions de durée de séjour.

Les deux pays affichent des systèmes de santé publics accessibles, mais les démarches d’immigration et l’accès aux soins diffèrent sensiblement. Les variations du coût de la vie, de la fiscalité locale et des garanties administratives pèsent directement sur le niveau de confort offert aux retraités étrangers.

Ce qui motive le choix d’une retraite à l’étranger : attentes, envies et réalités

Partir vivre sa retraite à l’étranger ne répond jamais à un simple désir d’exotisme. Chacun avance ses propres raisons, mais certains critères reviennent sans cesse. Le climat s’invite très vite dans les discussions. Beaucoup cherchent une météo clémente, des journées lumineuses, loin des frimas. Le Portugal, baigné par l’Atlantique, promet des hivers doux. Le Costa Rica, lui, attire par son tropical permanent et ses paysages authentiques.

Sur le plan des dépenses, les futurs retraités examinent à la loupe le coût de la vie et la fiscalité. Pouvoir profiter de sa pension sans la voir fondre sous la pression fiscale, c’est un objectif partagé. Le Portugal offre, grâce au statut de résident non habituel, une fenêtre fiscale avantageuse pendant une décennie, sous conditions. Au Costa Rica, pas d’impôt sur les revenus venus de l’étranger. Deux approches, deux visions du rapport à l’argent.

La sécurité, la qualité des soins médicaux, l’accès à un logement abordable comptent tout autant. Beaucoup veulent une vie tranquille, des soins accessibles, un cadre stable. L’intégration et la présence d’autres expatriés francophones peuvent aussi peser dans la balance : certains recherchent une vie sociale riche, d’autres apprécient la discrétion et l’anonymat que permet l’expatriation.

À chaque projet ses priorités, à chacun ses équilibres. Il s’agit de doser entre contraintes administratives, envies de soleil, sécurité et cadre de vie.

Portugal ou Costa Rica : deux destinations, deux styles de vie

Comparer le Portugal et le Costa Rica, c’est opposer deux univers, chacun avec ses codes et ses charmes. Au Portugal, la vie s’écoule paisiblement. L’Algarve séduit avec ses plages et ses paysages baignés de soleil, tandis que Lisbonne et Porto conjuguent dynamisme, histoire et modernité. Le climat agréable, la sécurité, un système de santé performant, une communauté francophone bien implantée et une fiscalité favorable pour les pensions privées (10 % pendant 10 ans) créent un environnement rassurant. Il existe encore des opportunités immobilières attractives hors des secteurs les plus prisés.

Au Costa Rica, le décor change totalement. Ici, la vie s’ajuste au rythme de la forêt tropicale et de la biodiversité. Les retraités apprécient la stabilité politique, la qualité du système de santé (CCSS), et l’accès facilité au visa Pensionado pour ceux pouvant justifier d’un revenu mensuel stable. L’absence d’impôt sur les revenus étrangers attire ceux qui veulent maximiser leur retraite.

San José incarne la modernité, tandis que des localités comme Puerto Viejo ou Ojochal offrent une immersion dans une nature brute, entre mer et jungle. Le quotidien y est simple, mais sortir des grandes villes peut signifier moins de services et de confort. À chacun de choisir le degré de compromis entre authenticité et praticité.

L’Europe du Sud ou l’Amérique centrale ? Soleil tempéré ou chaleur tropicale ? Ce sont deux expériences, deux modes de vie, à choisir selon ses propres envies et repères.

Quels avantages et défis concrets pour les retraités dans chaque pays ?

Portugal : douceur de vivre européenne, contraintes en embuscade

Voici les points forts qui séduisent de nombreux retraités en quête de stabilité et de confort :

  • Climat doux et soleil généreux : la météo reste clémente, même en hiver, grâce à l’influence atlantique.
  • Fiscalité allégée pour les pensions privées : 10 % sur les revenus étrangers pendant dix ans, une vraie opportunité pour préserver son budget.
  • Santé de qualité : des hôpitaux modernes, du personnel compétent, et un accès facilité dans les grandes villes.
  • Réseau francophone solide : l’intégration est facilitée par des associations actives et une vie sociale riche.
  • Immobilier encore abordable (hors Lisbonne et Algarve) : acheter ou louer reste accessible dans de nombreuses régions.

Mais la médaille a son revers : la flambée des prix immobiliers dans les zones touristiques peut perturber les plans. De plus, l’avantage fiscal ne dure qu’une décennie. Il faut donc anticiper l’évolution de sa situation patrimoniale pour éviter de mauvaises surprises.

Costa Rica : l’appel de la nature, la réalité du terrain

Voici les atouts qui font du Costa Rica une option de choix pour les amoureux de nature et d’exotisme :

  • Climat tropical et biodiversité incomparable : un environnement naturel riche, une qualité de vie paisible.
  • Fiscalité très douce : les revenus venus de l’étranger ne sont pas taxés, ce qui séduit de nombreux retraités.
  • Santé solide : le système public (CCSS) fonctionne bien dans les villes, avec une stabilité politique rassurante.
  • Visa Pensionado : un dispositif pensé pour les retraités disposant de ressources régulières, simplifiant l’installation.

En revanche, l’accès aux soins s’avère inégal dès qu’on s’éloigne des centres urbains. Les infrastructures sont parfois limitées dans les campagnes, et le quotidien demande une capacité d’adaptation, surtout en dehors de la capitale.

retraite  expatriation

Conseils pratiques pour faire le bon choix selon votre profil et vos priorités

Avant de se lancer dans l’aventure, il s’agit de poser clairement ses critères, sans faux-semblants. Climat, coût de la vie, fiscalité, soins médicaux, sécurité, intégration : chaque paramètre pèse lourd dans la balance. Si la proximité avec la France, une communauté francophone dynamique et un système de santé public efficace figurent en tête de vos priorités, le Portugal répond à ces attentes. Le statut de résident non habituel (RNH) optimise la fiscalité sur dix ans pour les retraités bénéficiant de revenus privés. Attention toutefois à l’évolution du marché immobilier, surtout dans les régions très demandées comme Lisbonne ou l’Algarve : les loyers y grimpent vite.

Si vous rêvez d’un cadre tropical, d’une fiscalité minimale et d’un environnement préservé, le Costa Rica a de solides arguments, notamment grâce au Visa Pensionado. Ce sésame facilite l’installation, à condition d’avoir un revenu stable. Il faut cependant se préparer à une immersion culturelle, surtout loin des grandes villes. Le système de santé public est performant dans les métropoles, mais moins homogène ailleurs.

Le choix d’un pays pour sa retraite à l’étranger se joue aussi sur votre capacité à changer d’environnement. Si vous souhaitez tisser des liens avec d’autres expatriés, visez les endroits où la communauté francophone est active. Si l’autonomie prime, préférez les régions moins touristiques, avec un immobilier accessible et la liberté de créer votre cercle. L’obtention du visa, la stabilité politique, la qualité des infrastructures et la sécurité sont autant de filtres à prendre en compte pour arbitrer entre Portugal et Costa Rica.

Au moment de franchir le pas, une seule certitude : la retraite à l’étranger n’est ni un rêve figé ni un parcours balisé, mais une aventure à façonner à son image, à chaque étape et sans jamais perdre de vue ses propres priorités.